- Accueil
- > Placement financier
- > Assurance-vie
- > Arbitrage
Votre test en
10 sec
Simulateur assurance-vie
Combien devez-vous verser chaque mois pour atteindre le capital souhaité ?
Combien devez-vous verser chaque mois pour atteindre le capital souhaité ?
Vous détenez une assurance vie multisupport et vous vous demandez comment adapter votre stratégie d’investissement sans tout remettre en question ? L’arbitrage est la solution qui vous permet de faire évoluer votre épargne en fonction de vos objectifs et du contexte de marché, sans imposition.
Concrètement, réaliser des arbitrages consiste à transférer une partie ou la totalité de votre capital d’un support d’investissement vers un autre au sein de votre contrat. Vous pouvez ainsi sécuriser vos gains en basculant des unités de compte vers le fonds euro, ou au contraire dynamiser votre épargne en réorientant vos placements vers des supports plus performants.
Cette opération présente un avantage majeur : elle conserve l’antériorité fiscale de votre contrat. Contrairement à un rachat suivi d’un nouveau versement, l’arbitrage ne déclenche aucune imposition et préserve tous les bénéfices fiscaux acquis au fil des années.
Dans cet article, découvrez comment fonctionne l’arbitrage, quand l’utiliser, quels sont les frais à anticiper, et comment mettre en place une stratégie d’arbitrage efficace pour optimiser la performance de votre assurance vie.
Sommaire
Qu'est-ce que l'arbitrage en assurance vie ?
L’arbitrage en assurance vie est une opération qui permet de modifier la répartition de votre épargne au sein de votre contrat multisupport. Concrètement, il s’agit de transférer tout ou partie de vos fonds d’un support d’investissement vers un autre, sans avoir à clôturer votre contrat ni effectuer de rachat.
Les principales caractéristiques de l’arbitrage sont :
- Un transfert entre supports du même contrat : fonds euro, unités de compte en actions, obligations, immobilier (SCPI, OPCI)
- Une opération réalisable à tout moment, selon les conditions prévues dans votre contrat
- Un moyen d’adapter votre stratégie d’investissement à l’évolution des marchés financiers
- Une optimisation de la performance de votre épargne sans remettre en cause l’antériorité fiscale
Les arbitrages ont été conçu pour répondre à trois objectifs majeurs :
- Adapter votre allocation d’actifs en fonction de l’évolution de votre profil de risque, de votre âge et de vos objectifs patrimoniaux.
- Sécuriser vos gains en transférant des unités de compte vers le fonds euro lorsque les marchés ont bien progressé. Cette stratégie permet de cristalliser les plus-values réalisées et de protéger votre capital des corrections de marché.
- Saisir des opportunités de marché en réorientant votre épargne vers des supports plus performants ou mieux positionnés.
Imaginons que vous ayez investi 5 000 € sur votre assurance vie, répartis entre le fonds euro (70 %) et des unités de compte en actions (30 %). Si vos supports en unités de compte ont bien performé et que vous souhaitez sécuriser une partie de vos gains, vous pouvez arbitrer 500 € de vos unités de compte vers le fonds euro. Votre capital reste au sein du contrat, mais sa répartition évolue selon votre stratégie.
Assurance-vie
Les différents types d'arbitrages
Il existe deux grandes catégories d’arbitrages dans l’assurance vie : les arbitrages ponctuels, que vous décidez au moment opportun, et les arbitrages automatiques, qui fonctionnent selon des règles prédéfinies. Chaque type répond à des besoins et des stratégies d’investissement différents.
L'arbitrage ponctuel
L’arbitrage ponctuel est une opération manuelle que vous déclenchez à votre initiative, au moment que vous jugez le plus approprié. C’est la forme d’arbitrage la plus courante et la plus flexible.
Ses caractéristiques principales :
- Décision prise à un instant précis par le souscripteur, en fonction de l’analyse du contexte de marché ou de l’évolution de votre situation personnelle
- Opération manuelle réalisée via votre espace client en ligne, par courrier ou auprès de votre conseiller
- Flexibilité totale sur les montants et supports concernés : vous choisissez exactement combien arbitrer et vers quels supports
- Pas de contrainte de calendrier : vous arbitrez uniquement quand vous le souhaitez
L'arbitrage automatique
L’arbitrage automatique vous permet de définir des règles de gestion qui s’appliquent sans intervention de votre part. Cette méthode apporte de la discipline à votre stratégie d’investissement et vous évite de prendre des décisions sous le coup de l’émotion. Plusieurs mécanismes existent :
1 - Arbitrage programmé :
Transfert automatique à dates fixes selon un calendrier prédéfini : mensuel, trimestriel, semestriel ou annuel. Cette option est idéale pour lisser votre allocation dans le temps et adopter une stratégie progressive de sécurisation ou de dynamisation.
2 - Arbitrage par sécurisation des plus-values :
Transfert automatique des gains réalisés vers un support en fond en euros dès qu’ils atteignent un seuil que vous avez défini. Cette technique protège vos performances et garantit que vos plus-values ne disparaissent pas lors d’une correction de marché.
Exemple : vous paramétrez une sécurisation automatique dès que vos unités de compte enregistrent une plus-value de 10 %. Vos gains sont ainsi progressivement transférés sur le fonds euro.
3 - Arbitrage par stop-loss :
Limitation automatique des pertes en cas de baisse significative d’un support. Lorsque la valeur d’une unité de compte descend en dessous d’un seuil prédéfini, elle est automatiquement arbitrée vers le fonds euro pour éviter des pertes supplémentaires.
Retrouvez dans ce guide
- Tous les placements financiers
- Les réponses aux questions les plus fréquentes
- Des témoignages
- Des astuces pour choisir son placement
- Des fiches conseils
Guide Offert
Le guide des placements financiers 2025
Faites un tour d’horizon des solutions d’investissements et retrouvez tous nos conseils d’experts.
Comment effectuer un arbitrage ?
Réaliser un arbitrage sur un contrat d’assurance vie est une démarche simple et accessible, à condition de respecter certaines conditions et de suivre une méthodologie rigoureuse. Voici tout ce que vous devez savoir pour arbitrer efficacement.
Conditions préalables
Pour réaliser un arbitrage, vous devez remplir trois conditions essentielles :
- Détenir un contrat d’assurance vie multisupport : l’arbitrage n’est pas possible sur un contrat monosupport qui ne propose qu’un fonds euro. Votre contrat doit proposer à la fois un fonds euro et des unités de compte pour permettre des transferts entre supports.
- Avoir des fonds déjà investis sur le contrat : vous ne pouvez arbitrer que des capitaux déjà présents sur votre assurance vie. Un arbitrage n’est pas un nouveau versement, mais un transfert interne.
- Vérifier les conditions d’arbitrage dans votre contrat : consultez votre espace client pour connaître ces modalités.
Étapes pour effectuer un arbitrage
1 - Analyse de votre allocation actuelle
Commencez par faire le point sur la répartition existante de votre épargne. Connectez-vous à votre espace client pour visualiser la valeur de chaque support : combien avez-vous sur le fonds euro ? Quelle est la performance de vos unités de compte ? Cette analyse vous permet d’identifier les supports sur lesquels vous avez réalisé des gains ou subis des pertes.
2 - Définition de vos objectifs
Avant d’arbitrer, posez-vous la question : quel est mon objectif ? Souhaitez-vous sécuriser des gains après une belle performance ? Dynamiser votre épargne pour rechercher plus de rendement ? Rééquilibrer votre portefeuille pour revenir à votre allocation cible ?
Votre décision doit également tenir compte de votre horizon de placement. Si vous prévoyez d’utiliser votre épargne dans moins de 5 ans, privilégiez une sécurisation progressive vers le fonds euro. À l’inverse, si votre horizon est supérieur à 10 ans, vous pouvez maintenir une exposition plus importante aux unités de compte.
3 - Exécution de l'arbitrage
L’arbitrage est généralement exécuté sous plusieurs jours. Certains supports, notamment les unités de compte immobilières (SCPI, OPCI), peuvent nécessiter un délai plus long en raison de leur liquidité plus faible.
Les supports d'investissement
Le fonds euro
Le fonds euro est le support sécuritaire par excellence de l’assurance vie. Ses caractéristiques :
- Capital garanti : cet effet cliquet garantit que votre épargne ne peut que progresser ou stagner, jamais baisser.
- Rendement annuel connu a posteriori : taux de rendement annoncé généralement en début d’année. En 2024, les meilleurs fonds euro ont servi des taux compris entre 2,5 % et 3,5 %.
- Liquidité totale : vous pouvez arbitrer ou racheter vos fonds euro à tout moment sans délai ni pénalité.
- Faible risque : adapté aux épargnants prudents ou à ceux qui approchent de leur objectif (retraite, achat immobilier).
Les unités de compte
Les unités de compte regroupent tous les supports d’investissement autres que le fonds euro. Leur valeur fluctue quotidiennement en fonction des marchés.
Supports variés disponibles :
- Actions : fonds investis sur les marchés boursiers internationaux, par zone géographique ou par secteur
- Obligations : fonds investis sur les marchés de la dette, offrant généralement un profil risque/rendement intermédiaire
- Immobilier : SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) et OPCI (Organismes de Placement Collectif Immobilier) qui investissent dans l’immobilier professionnel ou résidentiel
- Supports diversifiés : fonds mixtes combinant plusieurs classes d’actifs
Quelle est la fiscalité de l'arbitrage ?
C’est l’avantage majeur de l’arbitrage : l’opération ne déclenche aucune imposition, quelle que soit la plus-value réalisée sur les supports arbitrés. L’arbitrage est considéré comme une opération interne au contrat d’assurance vie. Tant que les fonds restent au sein de l’enveloppe fiscale du contrat, aucune imposition n’est déclenchée. C’est seulement lors d’un rachat (retrait effectif d’argent du contrat) que la fiscalité s’applique sur les plus-values générées.
Cette caractéristique est fondamentale : elle vous permet de réaliser des opérations de gestion patrimoniale (sécurisation de gains, rééquilibrage d’allocation, changement de stratégie) sans aucune conséquence fiscale, contrairement à un compte titres ordinaire où chaque vente déclenche une imposition.
Impact fiscal lors d'un rachat ultérieur
Si l’arbitrage lui-même est neutre fiscalement, tout rachat effectué sur votre contrat entraînera une imposition sur les plus-values réalisées, qu’elles proviennent du fonds euro ou des unités de compte. La fiscalité applicable dépend de l’ancienneté de votre contrat.
Contrat de plus de 8 ans :
Après 8 ans de détention, votre contrat bénéficie d’un régime fiscal très favorable :
- Abattement annuel sur les gains : vous bénéficiez d’un abattement de 4 600 € pour une personne seule ou de 9 200 € pour un couple marié ou pacsé (soumis à imposition commune). Cet abattement s’applique chaque année civile sur les gains issus de vos rachats.
- Imposition au-delà de l’abattement : la fraction des gains qui dépasse l’abattement est soumise au prélèvement forfaitaire de 24,7 % (7,5 % d’impôt sur le revenu + 17,2 % de prélèvements sociaux) pour les versements effectués avant le 27 septembre 2017, ou pour la fraction des versements n’excédant pas 150 000 € depuis cette date.
Option pour le barème progressif de l’IR : comme pour les contrats de moins de 8 ans, vous pouvez opter pour l’intégration de vos gains au barème progressif de l’impôt sur le revenu si cela s’avère plus avantageux fiscalement dans votre situation.
Contrat de moins de 8 ans :
Si vous effectuez un rachat sur un contrat détenu depuis moins de 8 ans, vous avez le choix entre deux options d’imposition :
- Prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % : cette option, également appelée flat tax, se décompose en 12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux. Elle s’applique automatiquement sur la part de plus-value de votre rachat.
- Option pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu : vous pouvez choisir d’intégrer vos gains à vos revenus imposables et d’appliquer votre tranche marginale d’imposition (0 %, 11 %, 30 %, 41 % ou 45 %) plus les 17,2 % de prélèvements sociaux. Cette option peut être avantageuse si votre taux marginal d’imposition est inférieur à 12,8 %.
Quand faut-il arbitrer son contrat d'assurance vie ?
Savoir identifier le bon moment pour arbitrer est essentiel pour optimiser la performance de votre assurance vie. L’arbitrage n’est pas une opération à réaliser de manière systématique, mais plutôt en réponse à des situations précises qui justifient un ajustement de votre allocation.
Évolution de votre situation personnelle
Votre vie évolue, et votre stratégie d’investissement peut s’adapter à ces changements. Plusieurs événements peuvent justifier un arbitrage :
- Changement de profil d’investisseur : vous avez commencé à investir avec un profil dynamique à 30 ans, privilégiant les unités de compte. À 50 ans, vous souhaitez désormais adopter une approche plus prudente. Un arbitrage progressif vers le fonds euro permet d’aligner votre allocation sur votre nouvelle tolérance au risque.
- Approche de la retraite : si vous prévoyez d’utiliser votre épargne dans les 3 à 5 prochaines années pour compléter vos revenus à la retraite, il est judicieux de sécuriser progressivement vos gains. Arbitrer régulièrement une partie de vos unités de compte vers le fonds euro vous protège des fluctuations de marché à court terme.
- Projet immobilier à court terme : vous envisagez d’effectuer un rachat partiel dans 2 ans pour financer un achat immobilier. Commencez dès maintenant à transférer progressivement vos capitaux vers le fonds euro pour garantir la disponibilité de la somme nécessaire, sans risquer une baisse de valeur de vos unités de compte au moment du rachat.
Rééquilibrage du portefeuille
L’évolution naturelle des marchés modifie progressivement la répartition de votre allocation. Le rééquilibrage permet de revenir à votre stratégie initiale.
FAQ : l'arbitrage en assurance-vie
Non, l’arbitrage est une opération interne au contrat qui ne génère aucune fiscalité. Seul un rachat (retrait d’argent) déclenche une imposition.
Dans la plupart des cas, non. Une fois l’ordre validé, il est définitif. Vérifiez bien avant de confirmer.
Il peut être pertinent pour sécuriser progressivement vos gains ou maintenir une allocation cible, mais doit être paramétré avec soin selon votre profil.
Pour aller plus loin
Assurance-vie en cas de divorce
PEL ou assurance-vie
Prélèvements sociaux
Déclaration aux impôts
Assurance vie et succession
Durée d'une assurance-vie
Transfert d'une assurance-vie
PER ou assurance-vie ?
Nantissement assurance-vie
Loi TEPA
PEA ou assurance-vie ?
Plafonds assurance vie
Assurance vie enfant
Débloquer un contrat
Démembrement assurance-vie
Assurance vie ou livret A
Avoir plusieurs assurances vie
Article écrit le 09/10/2025 par
Ce qui m’anime au quotidien c’est la relation humaine. Cette relation de confiance qui s’installe progressivement. Obtenir la satisfaction des clients me pousse à me dépasser et à faire de mon mieux pour apporter la stratégie patrimoniale idéale en totale objectivité.
Avertissement : cette page ne doit pas être considérée comme une sollicitation, un conseil en investissement, une recommandation ou une offre de souscrire ou de conclure une quelconque opération sur cet instrument financier et n’emporte aucun engagement contractuel de la part de Valority. L’investissement dans les produits financiers comporte des risques et notamment un risque de perte en capital, partielle ou totale, risque que vous acceptez en cas d’investissement et que vous devez être financièrement en mesure de supporter. Au regard de ces risques, tout Investisseur potentiel doit disposer des connaissances et de l’expérience nécessaires pour évaluer les caractéristiques et les risques liés à chaque opération. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps.