Anticiper sa votre retraite dès 50 ans, c’est avant tout garder la maîtrise de votre avenir financier. Plus vous attendez, plus votre marge de manœuvre diminue : le temps joue un rôle déterminant dans la croissance de votre patrimoine et la génération de revenus futurs.
Concrètement, investir pour sa retraite peut prendre plusieurs formes, comme le PER (plan épargne retraite), l’assurance vie ou encore l’immobilier locatif. En agissant dès aujourd’hui, vous pouvez sécuriser votre niveau de vie futur, réduire votre pression fiscale et faire fructifier votre capital avant l’âge de la retraite.
Dans ce guide, Valority vous accompagne pas à pas pour comprendre comment investir, selon vos objectifs, votre horizon et votre tolérance au risque.
Sommaire
Faire le point sur sa situation actuelle
Avant de définir une stratégie d’investissement pour la retraite à 50 ans, il est indispensable de dresser un état des lieux précis. Cette étape vous aide à savoir d’où vous partez, et à identifier les leviers sur lesquels agir.
Évaluer ses droits acquis
À 50 ans, vous avez déjà accumulé une partie importante de vos droits à la retraite. Le relevé disponible auprès de votre caisse de retraite vous permettra de voir les trimestres validés et d’identifier d’éventuelles périodes manquantes ou mal reconnues.
Comparer cette estimation à votre dernier revenu vous donnera une idée de votre taux de remplacement, c’est-à-dire la part de votre dernier salaire que pourra représenter votre pension.
Projeter ses besoins financiers à la retraite
Connaître le montant de votre retraite de base ne suffit pas : il faut aussi imaginer ce que vous dépenserez. Pensez à tous les postes de dépense ainsi que l’intégration de l’inflation et des imprévus dans l’estimation de vos revenus. Vous devez fixer un objectif de revenu de retraite qui dépend de votre projet de vie.
Analyser son patrimoine et sa capacité d’épargne
Cette étape vous permet de voir ce que vous possédez déjà, ce que vous pouvez mobiliser, et jusqu’où vous pouvez pousser l’effort d’épargne. En comparant vos revenus nets aux charges courantes, vous dégagez une marge de manœuvre : c’est elle qui indiquera la part possible d’épargne dédiée à la retraite.
En confrontant cette capacité d’épargne avec l’écart entre ce que vous aurez et ce que vous souhaitez, vous saurez à quel point vous devez renforcer votre effort d’investissement.
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Les meilleurs placements dans lesquels investir à 50 ans
Que vous investissiez à 30, 40 ou 50 ans avec l’objectif de bien préparer sa retraite, l’horizon de placement est suffisamment long pour pour tirer parti des multiples leviers qui s’offrent à vous. Voici les principales pistes à explorer, avec leurs opportunités selon votre profil d’investisseur.
Le Plan Épargne Retraite (PER)
Le PER est souvent central à toute stratégie de complément de retraite. Créé par la loi PACTE en 2019, il a remplacé progressivement les anciens dispositifs (PERP, Madelin, etc.). L’intérêt du PER est d’abord fiscal : les sommes que vous versez sont déductibles de votre revenu imposable, dans la limite de plafonds.
En investissant via un PER, vous pouvez donc réduire votre impôt actuel tout en constituant un capital pour la retraite. Toutefois, attention : à la sortie, que vous choisissiez une rente, un capital ou un mixte, les sommes sont soumises à l’impôt sur le revenu selon le mode choisi.
Au sein du PER, vous avez le choix entre divers supports : fonds en euros sécurisés, unités de compte (actions, obligations, OPC), voire des supports immobiliers comme les SCPI. Selon votre aversion au risque, vous pouvez composer votre épargne avec une majorité tournée vers les fonds euros ou unités de compte.
Pour en savoir plus : Les meilleurs placements pour la retraite
L’assurance-vie
L’assurance-vie reste un levier d’investissement incontournable, notamment pour sa flexibilité. Vous pouvez y verser de l’argent librement, choisir parmi des supports variés (fonds en euros garantis, unités de compte plus dynamiques), et effectuer des retraits partiels (rachats) même avant le départ à la retraite.
Le contrat devient fiscalement plus intéressant après 8 ans de détention : les versements bénéficient d’un abattement annuel (4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple) sur l’imposition des intérêts.
Cependant, contrairement au PER, les sommes investies dans une assurance-vie ne sont pas nécessairement destinées à préparer votre retraite. Il s’agit d’un véhicule polyvalent : vous pouvez l’utiliser pour constituer un capital, prévoir une transmission, ou conserver une réserve de liquidité.
L’investissement immobilier
L’immobilier locatif est un pilier classique de la préparation de la retraite, car il offre plusieurs atouts : effet de levier via l’emprunt (vous pouvez investir sans mobiliser tout votre capital), revenus locatifs réguliers, valorisation à long terme, et souvent une protection relative à l’inflation.
À 50 ans, vous avez un horizon de 10–15 ans pour bâtir ou renforcer un patrimoine, récupérer le capital et percevoir des revenus avant même la retraite. Le défi est de choisir des dispositifs adaptés à cet horizon et à votre profil fiscal.
Le statut LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel)
Le statut LMNP permet de louer un bien meublé, classique ou en résidence de services, tout en bénéficiant d’un régime fiscal plus favorable que la location nue. Il s’agit d’une activité dite non professionnelle lorsque les recettes locatives restent minoritaires dans les revenus du foyer fiscal (moins de 50 %) et en dessous de 23 000 € / an.
Les revenus provenant de la location meublée sont imposés en BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux) plutôt qu’en revenus fonciers. Vous pouvez opter pour :
- le régime micro-BIC : abattement forfaitaire de 50 % pour les revenus locatifs dans une limite de 77 700 € / a ; 15 % pour les meublés de tourisme non classés dans une limite de 15 000 € / an (loi Le Meur du 19 novembre 2024)
- le régime réel simplifié : permet d’amortir l’acquisition du bien (hors terrain) et du mobilier sur une période définie (20 à 30 ans pour la valeur du bien, 5 à 10 ans pour le mobilier). Ce mécanisme comptable permet de réduire l’imposition de l’investisseur. De plus, le régime réel permet de déduire plusieurs charges des revenus générés dans le cadre de la location meublée.
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Le dispositif Denormandie
Le dispositif Denormandie offre une réduction d’impôt aux particuliers qui acquièrent un logement ancien dans un secteur éligible (zone de l’action “Cœur de Ville” ou villes éligibles), réalisent des travaux de rénovation, puis louent le bien en non meublé pour une période minimale.
Pour que le dispositif s’applique :
- Le logement doit nécessiter des travaux représentant au moins 25 % du coût total de l’opération (achat + travaux)
- Il doit être situé dans une zone éligible (zones A, B1, B2, C selon les critères) et dans une commune participant au programme de revitalisation
- Vous vous engagez à louer le logement pendant 6, 9 ou 12 ans.
- Vous respectez des plafonds de loyer et de ressources pour le locataire (variable selon la zone).
La réduction d’impôt peut aller jusqu’à 12 % pour 6 ans de location, 18 % pour 9 ans, 21 % pour 12 ans.
Investir dans la pierre-papier
Quelle est l’épargne idéale à avoir
à 50 ans ?
Définir une épargne idéale à 50 ans n’est pas une science exacte : tout dépend de votre situation (revenus, patrimoine, charges, objectifs de vie). L’idée est de combiner un niveau de capital accumulé raisonnable, une épargne de précaution solide, et une trajectoire de renforcement jusqu’à la retraite.
Toutefois, on rencontre souvent l’idée qu’à 50 ans, un individu devrait avoir épargné entre 4 et 6 fois son revenu annuel net une fois à la retraite. Par exemple, si vous percevez 30 000 € nets par an, cela suggère un capital épargné dans une fourchette de 120 000 à 180 000 €.
Ces chiffres servent surtout à vous donner une fourchette de confiance, pas une règle rigide à atteindre impérativement.
L’épargne à 50 ans ne se limite pas à un chiffre global : elle doit être structurée en plusieurs compartiments :
- Épargne de précaution / fonds d’urgence : un montant équivalent à 3 à 6 mois de dépenses courantes, voire plus selon vos charges, pour faire face aux imprévus (panne, frais de santé, perte de revenus).
- Épargne disponible / liquidités : des placements accessibles (livrets, comptes épargne, placements à court terme) pour faire face à des projets de moyen terme ou des aléas sans toucher vos placements à long terme.
- Épargne dédiée à la retraite / investissement à long terme : les sommes que vous engagez dans des enveloppes bloquées ou semi-bloquées (PER, immobilier, placements financiers) pour compléter votre pension de retraite.
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