Depuis le 1ᵉʳ août 2025, le taux du Livret A est tombé à 1,7 %, son plus bas niveau depuis plus de deux ans. Ce recul, décidé dans un contexte de ralentissement de l’inflation et de détente des taux monétaires, a pourtant été vécu comme un véritable coup porté à l’épargne des Français.
Selon une enquête récente, près de 40 % d’entre eux se disent découragés par cette baisse, et beaucoup considèrent que le Livret A ne remplit plus son rôle de rempart face à la perte de pouvoir d’achat.
Produit d’épargne préféré des ménages pour sa sécurité et sa disponibilité, le Livret A traverse aujourd’hui une crise de confiance. À peine un Français sur cinq continue de le considérer comme un pilier incontournable, tandis qu’une majorité s’interroge sur des solutions plus rémunératrices. Assurance-vie, immobilier, Bourse ou encore produits d’épargne alternatifs : la quête de rendements plus attractifs pousse les épargnants à reconsidérer leurs choix.
Voici un tour d’horizon des solutions d’investissement à portée de main en 2025 pour un taux de rémunération supérieur au livret A !
Sommaire
Rappels sur les mécanismes du livret A et causes de la baisse du taux
Le taux du Livret A, comme toute épargne réglementée, obéit à une formule de calcul réglementée, fixée par les pouvoirs publics et pilotée par la Banque de France. Celle-ci combine deux indicateurs :
- L’inflation, hors tabac, mesurée sur les six derniers mois.
- Les taux interbancaires à court terme (l’€STR), qui reflètent le coût auquel les banques se prêtent de l’argent entre elles.
En principe, le taux du Livret A correspond à la moyenne de ces deux données, arrondie au dixième de point le plus proche. Cette mécanique vise à maintenir un certain équilibre entre protection du pouvoir d’achat et soutenabilité pour l’économie.
Or, en 2025, deux phénomènes majeurs ont conduit à la révision à la baisse :
- Un ralentissement marqué de l’inflation : après plusieurs années de hausse des prix, l’inflation s’est tassée au premier semestre, atteignant en moyenne moins de 1 %. Ce recul a mécaniquement tiré la formule de calcul vers le bas.
- Une détente des marchés monétaires : les taux interbancaires, eux aussi, ont reflué à mesure que la Banque centrale européenne adoptait une politique monétaire plus accommodante. Résultat : le rendement théorique du Livret A est tombé sous les 2 %.
Pour éviter un décalage trop brutal, les autorités disposent toutefois d’une marge d’ajustement discrétionnaire. Elles peuvent arrondir ou lisser les variations afin de préserver la stabilité du produit et la confiance des ménages. C’est dans ce cadre que le gouvernement a fixé le taux à 1,7 % au 1ᵉʳ août 2025, confirmant une tendance déjà amorcée en février avec la baisse à 2,4 %.
Baisse du taux du livret A : les alternatives à regarder
Face à un rendement limité à 1,7 %, de plus en plus d’épargnants s’interrogent sur les solutions susceptibles d’offrir un meilleur équilibre entre sécurité, disponibilité et performance. Les alternatives ne manquent pas, mais chacune comporte ses spécificités qu’il convient d’examiner selon son profil et ses objectifs.
L’assurance-vie
L’assurance-vie demeure une solution centrale pour diversifier son patrimoine.
- Fonds en euros : capital garanti et rendement moyen attendu autour de 2 à 3 %, supérieur au Livret A, avec l’avantage d’un cadre fiscal favorable au-delà de 8 ans de détention.
- Unités de compte (UC) : permettent d’accéder aux marchés financiers (actions, obligations, immobilier), avec un potentiel de performance plus élevé mais une volatilité accrue.
Produit souple et polyvalent, l’assurance-vie répond aussi bien aux besoins de transmission patrimoniale qu’à ceux d’une épargne de long terme.
Pour en savoir plus sur l’assurance-vie : https://www.valority.com/placements-financiers/assurance-vie/
L’immobilier locatif
L’investissement locatif direct est la solution de long terme capable de combiner rendement et valorisation patrimoniale. Ce type de placement permet de générer des revenus réguliers sur du long terme et convient à tout type d’investisseur, loin de la volatilité des marchés financiers.
Il existe aujourd’hui plusieurs dispositifs pour investir son épargne dans l’immobilier et bénéficier d’une fiscalité avantageuse :
Le statut du Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) :
Ce statut permet d’investir dans la location meublée, dont les résidences de service comme les résidences étudiantes. Deux conditions pour louer avec le LMNP : avoir des recettes locatives qui ne doivent pas dépasser 23 000 € / an ou représenter plus de 50 % des revenus du ménage.
Les revenus issus de la location meublée entrent dans le régime des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC), ce qui permet de bénéficier des régimes fiscaux suivants :
- régime micro-BIC : pour les investisseurs aux revenus locatifs inférieurs à 77 000 € / an, permet d’obtenir un abattement fiscal de 50 % sur les recettes.
- régime réel : pour les investisseurs aux revenus locatifs supérieurs à 77 000 € / an, ou par choix si investisseur est éligible au micro-BIC, permet de déduire les charges lui étant incombées (frais de notaire, intérêts d’emprunt, travaux, etc.) et d’amortir l’acquisition du bien ainsi que du mobilier avec un plan comptable. Ce qui rend ce régime plus avantageux sur le long terme.
Dans le cas, l’investisseur signe un bail commercial avec le gestionnaire de résidence, ce qui lui permet de toucher des revenus et ce même en cas de vacance locative. Vous pouvez également récupérer la TVA de 20 % à l’achat, à condition de mettre le bien à la location pendant 20 ans.
Pour en savoir plus sur le LMNP : https://www.valority.com/investir-immobilier/lmnp/
Le dispositif Denormandie :
Entré en vigueur en 2019, ce dispositif ressemble à l’ancien dispositif Loi Pinel, à savoir une réduction d’impôt selon un nombre d’années précis de mise en location d’un bien. A savoir que le dispositif Denormandie concerne uniquement l’immobilier ancien avec travaux dans des zones d’habitation selon un cadre juridique strict. Les communes éligibles doivent notamment être labelisées Cœur de Ville. Le bailleur doit respecter des plafonds de loyer selon la zone où est localisé le bien et des ressources des locataires.
La réduction d’impôt s’étend de la manière suivante :
- Mise en location de 6 ans : 12 % du prix du bien
- Mise en location de 9 ans : 18 % du prix du bien
- Mise en location de 12 ans : 21 % du prix du bien
Pour en savoir plus sur la loi Denormandie : https://www.valority.com/investir-immobilier/loi-denormandie/
Le dispositif du Logement Locatif Intermédiaire (LLI) :
Développé en 2014 pour les acteurs institutionnels du secteur immobilier, le logement locatif intermédiaire a été élargi aux investisseurs privés dans la loi de finances pour 2024. Il s’agit d’un dispositif à destination des ménages à revenus modestes, trop élevés pour le logement social mais insuffisants pour le parc privé. Le LLI présente plusieurs avantages pour les investisseurs :
- Une remise de 10 % sur le montant de la TVA
- Un crédit d’impôt sur le montant de la taxe foncière pendant 20 ans
- Un prix inférieur à ceux du marché du fait de l’utilisation de matériaux moins onéreux
Pour investir en LLI, l’investisseur doit créer une personne morale, la plus courante étant celle de la Société Civile Immobilière (SCI). Cette forme de personne morale est avantageuse, notamment pour la succession. En effet, les parts sociales transmises lors d’un héritage jouissent d’abattements fiscaux importants à hauteur de 100 000 € par parent et par enfant et 80 724 € entre époux tous les 15 ans.
L’investissement en LLI est soumis à certaines conditions, dont celles de respecter le plafond de loyer et de ressources des locataires.
Pour en savoir plus sur le LLI : https://www.valority.com/actualite/investissement-immobilier/logement-locatif-intermediaire/
Le déficit foncier :
Ce mécanisme fiscal permet aux investisseurs de réduire son impôt sur le revenu en imputant ce déficit, lorsque le montant des charges déductibles dépasse celui des revenus locatifs, sur le revenu global. Le montant imputable est fixé à 10 700 € par an.
Pour en savoir plus sur le déficit foncier : https://www.valority.com/investir-immobilier/deficit-foncier/
L'investissement en SCPI
Une SCPI est un véhicule collectif d’investissement qui vous permet de détenir des parts dans un portefeuille immobilier diversifié (bureaux, commerces, santé, logistique…) géré par des sociétés spécialisées.
Vous percevez des revenus réguliers (loyers), sans les contraintes de gestion locative directe. Le rendement moyen tourne autour de 4 à 5 % par an, mais varie selon la société et le secteur d’investissement.
Les revenus générés par une SCPI peuvent être de trois types :
- Revenus fonciers : issus des loyers perçus par la SCPI.
- Revenus financiers : générés par les placements temporaires des fonds avant acquisition d’actifs.
- Plus-values : lors de la revente de parts
Les loyers distribués sont intégrés à vos revenus imposables selon votre tranche marginale d’imposition (TMI) (de 0 % à 45 %) et soumis aux prélèvements sociaux de 17,2 %.
Pour en savoir plus sur les SCPI : https://www.valority.com/placements-financiers/immobilier/scpi/
Baisse des taux du livret A : quel impact sur les épargnants ?
Selon une étude réalisée en juillet 2025 auprès de 3 200 personnes, la baisse de la rémunération du livret A au 1er août 2025 est perçu négativement par la majorité. Voici ce qu’il en ressort :
- 39 % des personnes interrogées considèrent cette baisse comme « inacceptable »
- 38 % se considèrent « déçus mais lucides »
- Seuls 21 % des sondés considèrent encore le livret A comme un pilier incontournable
- 13 % ont déjà investi ailleurs
Lors de la question des alternatives qui peuvent paraître intéressantes, les réponses sont les suivantes :
- 1ere solution : l’assurance vie pour 52 % des sondés
- 2eme solution : l’immobilier locatif pour 43 % des sondés
- 3eme solution : l’investissement en bourse (ETF, actions) pour 34 % des sondés
- 4eme solution : l’immobilier participatif (crowdfunding) avec 31 % de réponses favorables
- 5eme solution : les SCPI avec 19 % de réponses favorables
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