PLF 2026 : quelles sont les mesures impactant l’immobilier ?

PLF 2026 : les principales mesures

Présenté le 14 octobre 2025 par le gouvernement de Sébastien Lecornu, le Projet de Loi de Finances (PLF) pour 2026 s’inscrit dans un contexte budgétaire particulièrement tendu. Entre impératifs de maîtrise de la dépense publique et nécessité de relancer la croissance, le budget 2026 cherche un équilibre délicat entre rigueur et soutien ciblé. 

L’immobilier y occupe une place sensible : MaPrimeRénov’ est recentrée sur les logements les plus énergivores, la révision des valeurs locatives est reportée, et les APL font l’objet d’un gel partiel.

Côté fiscalité, le texte rationalise plusieurs niches fiscales, introduit une taxation accrue sur certains patrimoines financiers et redéfinit les aides à l’investissement productif. Quant au statut du bailleur privé, annoncé comme une mesure phare de la loi de finances pour 2026, des incertitudes persistent quant à sa validation.

Sommaire

Liste des mesures immobilières en cours de discussion pour 2026

Statut du bailleur privé dans les discussions ?

Le statut du bailleur privé, annoncé comme un dispositif favorisant l’investissement locatif, apparaît incertain dans le contexte du PLF 2026. Alors qu’un rapport parlementaire avait été remis au gouvernement Bayrou fin juin 2025 avec un ensemble de mesures pour relancer la dynamique d’investissement dans l’immobilier, mais il n’en est rien puisque le texte ne contient pas de proposition concernant ce statut.

Toutefois, ce vendredi 17 octobre 2025, le nouveau ministre du Logement, Vincent Jeanbrun, a annoncé le dépôt d’un amendement gouvernemental pour inscrire ce statut de bailleur privé dans le texte de ce projet de loi de finances pour 2026 à la demande des professionnels du secteur. Affaire à suivre.

Recentrage de MaPrimeRénov’

Le PLF 2026 prévoit un recentrage de MaPrimeRénov’ vers les logements les plus énergivores (classes E, F, G), en supprimant ou en limitant les aides pour les rénovations partielles moins ambitieuses. Les biens notés C ou D sont donc exclus du dispositif.

Cette mesure vise à concentrer les efforts budgétaires sur les logements à la plus forte consommation, dans un contexte de contraintes budgétaires accrues.

Restructuration des aides personnelles au logement (APL)

L’article 67 du PLF mentionne une stabilisation du montant des aides personnelles au logement (APL).
Par ailleurs, le texte suggère un recentrement des aides en excluant les étudiants étrangers non communautaires et les foyers situés parmi les plus aisés. Cette mesure vise à contenir le coût budgétaire des APL tout en ciblant les bénéficiaires les plus vulnérables. Cependant, les détails (plafonds, critères) ne sont pas intégralement détaillés dans le document principal du PLF.

Révision des valeurs locatives des locaux professionnels

L’article 27 du projet de loi prévoit de reporter la révision des valeurs locatives des locaux professionnels, initialement prévue pour 2026, à 2027. Il introduit également un mécanisme de lissage sur six ans pour amortir les hausses fiscales locales que cette révision pourrait entraîner. Ce report et ce lissage visent à limiter le choc fiscal pour les bailleurs professionnels et les collectivités territoriales.

PLF 2026 :
les potentiels impacts fiscaux

Suppression de niches et rationalisation

L’article 5 prévoit une révision à la baisse ou suppression de 23 de niches fiscales, afin d’alléger les dépenses fiscales et de redistribuer les marges budgétaires vers des priorités plus ciblées.

Fiscalité des sociétés patrimoniales et des holdings

L’article 3 introduit une taxation du patrimoine financier pour les structures privées, notamment les holdings patrimoniales. Cette mesure vise à imposer davantage les actifs financiers détenus dans des entités patrimoniales, en élargissant l’assiette fiscale, surtout pour les grands groupes familiaux. 

Evolution de l'investissement dans
le capital investissement

L’article 8 revoit aussi les conditions et les plafonds de certains dispositifs liés à l’IR-PME ou au statut Madelin, pour encourager le financement d’entreprises.

Bon à savoir

L’investissement en capital investissement (IR-PME) évolue en 2026 en mettant fin au dispositif des FCPI au profit des jeunes entreprises innovantes (JEI). Les FCPI, ou FIP Corse, permettent d’investir dans des parts d’entreprises non cotées et de bénéficier d’une réduction de 25 % sur les montants investis dans une limite de 12 000 € pour une personne célibataire et 24 000 € pour un couple.

Lien du projet de texte intégral :
https://www.budget.gouv.fr/documentation/file-download/30589