À partir du 1er avril 2025, le PTZ évolue en profondeur : il s’ouvre à l’ensemble du territoire français, y compris aux zones rurales et périurbaines, et réintègre les maisons individuelles neuves parmi les logements éligibles. De plus, certaines quotités sont revues à la hausse, et de nouvelles options comme la co-acquisition et le démembrement viennent enrichir le dispositif.
Cette réforme représente une opportunité majeure pour les futurs propriétaires qui souhaitent investir dans un logement neuf ou un bien ancien avec travaux. Mais quelles sont exactement les conditions d’éligibilité ? Quels avantages offre le PTZ par rapport aux années précédentes ? Comment obtenir ce financement avantageux et maximiser ses chances d’y accéder ? Voici ce qu’il faut retenir.
Sommaire
Qu’est-ce que le PTZ ?
Le Prêt à Taux Zéro (PTZ) est une aide gouvernementale mise en place pour faciliter l’accession à la propriété. Il s’agit d’un crédit immobilier accordé sans intérêts et destiné à financer une partie de l’achat d’une résidence principale pour les primo-accédants. Contrairement à un prêt classique, l’État prend en charge les intérêts, ce qui allège le coût global du financement et améliore la capacité d’emprunt des ménages aux revenus modestes et intermédiaires.
Pour bénéficier du PTZ, le demandeur ne doit pas avoir été propriétaire de sa résidence principale au cours des deux années précédant la demande. De plus, le PTZ est soumis à des plafonds de ressources qui varient en fonction du revenu fiscal du ménage, de la zone géographique et du nombre de personnes vivant dans le foyer.
Si vous vendez votre bien avant d’avoir remboursé le PTZ, vous devrez le rembourser intégralement, sauf si vous réinvestissez dans une autre résidence principale sous certaines conditions.
Quelles sont les nouveautés du PTZ en 2025 ?
Le PTZ évolue en profondeur en 2025, apportant des changements majeurs qui vont faciliter l’accession à la propriété pour de nombreux ménages. Ces évolutions répondent à une volonté du gouvernement de rendre le dispositif plus inclusif et accessible sur l’ensemble du territoire.
Voici les principales nouveautés :
Élargissement du PTZ à toute la France
Jusqu’en 2024, le PTZ était réservé aux zones dites “tendues” (A bis, A et B1), où la demande de logements était supérieure à l’offre. En conséquence, les ménages habitant en zones rurales ou dans des villes moyennes (zones B2 et C) étaient exclus du dispositif. Cette restriction disparaît : le PTZ sera accessible partout en France, indépendamment de la zone géographique. Les ménages en zones rurales et périurbaines pourront bénéficier du PTZ pour acheter un bien neuf. Les maisons neuves individuelles sont également éligibles au dispositif.
Augmentation des quotités
Le PTZ ne finance qu’une partie de l’achat d’un logement. Cette part s’appelle la quotité du prêt, qui varie selon les revenus du ménage et le type de bien acquis. En 2025, la quotité maximale passe à 50 % pour les ménages aux revenus les plus modestes, contre 40 % auparavant.
Revenus du ménage |
Quotité du PTZ pour un appartement |
Quotité PTZ pour une maison individuelle |
---|---|---|
Tranche 1 | 50 % | 30 % |
Tranche 2 | 40 % | 20 % |
Tranche 3 | 40 % | 20 % |
Tranche 4 | 20 % | 10 % |
Simplification des conditions de remboursement
Le PTZ offre un différé de remboursement en fonction des revenus du ménage. Voici les nouveaux délais de remboursement :
Revenus du ménage | Durée de différé | Durée de remboursement |
---|---|---|
Tranche 1 | 10 ans | 15 ans |
Tranche 2 | 8 ans | 12 ans |
Tranche 3 | 2 ans | 13 ans |
Tranche 4 | 0 ans | 10 ans |
Les évolutions du PTZ 2025 vont clairement favoriser l’accession à la propriété pour un plus grand nombre de ménages. Grâce à l’extension du dispositif sur tout le territoire, l’intégration des maisons individuelles et l’augmentation des quotités, il devient plus facile d’acheter un logement, en particulier pour les ménages modestes.
PTZ 2025 : quels sont les plafonds de revenus pour en bénéficier ?
Le revenu fiscal de référence (RFR) du ménage est un critère essentiel pour l’éligibilité au PTZ. Ce revenu doit respecter un plafond fixé en fonction :
- De la zone géographique du bien (A bis, A, B1, B2 ou C).
- Du nombre de personnes dans le ménage.
Il s’agit du revenu indiqué sur l’avis d’imposition de l’année N-2 (soit 2023 pour une demande en 2025). Voici les plafonds de revenus pour le PTZ 2025 :
Nombre de personnes | Zone A bis et A | Zone B1 | Zone B2 | Zone C |
---|---|---|---|---|
1 personne | 49 000 € | 34 500 € | 31 500 € | 28 500 € |
2 personnes | 73 500 € | 51 750 € | 47 250 € | 47 250 € |
3 personnes | 88 200 € | 62 100 € | 56 700 € | 51 300 € |
4 personnes | 102 900 € | 72 450 € | 66 150 € | 59 850 € |
5 personnes | 117 600 € | 82 800 € | 75 600 € | 68 400 € |
6 personnes | 132 300 € | 93 150 € | 85 050 € | 76 950 € |
7 personnes | 147 000 € | 103 500 € | 94 500 € | 85 500 € |
8 personnes et plus | 161 700 € | 113 850 € | 103 950 € | 94 050 € |
Une fois le PTZ obtenu, certaines conditions doivent être respectées :
- Le logement doit être occupé comme résidence principale pendant au moins 6 ans.
- La revente anticipée impose un remboursement du PTZ, sauf en cas de :
- Mutation professionnelle
- Divorce ou séparation
- Décès de l’emprunteur ou de son conjoint
- Perte d’emploi
Les investissements locatifs sont-ils éligibles au PTZ ?
Le Prêt à Taux Zéro (PTZ) est une aide de l’État destinée à faciliter l’accession à la propriété pour les primo-accédants, c’est-à-dire les personnes n’ayant pas été propriétaires de leur résidence principale au cours des deux dernières années. Il est spécifiquement conçu pour financer l’acquisition de la résidence principale de l’emprunteur et n’est donc pas destiné à l’investissement locatif.
Interdiction de mise en location pendant les 6 premières années
Durant les six premières années suivant l’obtention du PTZ, le logement doit être occupé par l’emprunteur à titre de résidence principale. La mise en location du bien durant cette période est strictement interdite, sauf dans des situations exceptionnelles prévues par la réglementation comme :
- Mobilité professionnelle : si l’emprunteur est contraint de déménager pour des raisons professionnelles et que la distance entre l’ancien logement et le nouveau lieu de travail est supérieure à 50 km ou représente plus de 1h30 de trajet.
- Chômage : en cas de perte d’emploi de l’emprunteur pendant plus d’un an.
- Divorce ou dissolution d’un PACS : si le couple se sépare légalement.
- Invalidité : si l’emprunteur ou un membre du ménage est en situation d’invalidité reconnue.
- Départ à la retraite : si l’emprunteur prend sa retraite avant la fin des six ans et souhaite louer son logement en attendant de l’occuper à nouveau
Si le propriétaire se retrouve dans l’une des situations ci-dessus il doit également respecter les conditions suivantes :
- Type de location : interdiction de louer en meublé en longue durée ou en tant que meublé de tourisme. Sont également proscrits les logements de fonction et les résidences secondaires.
- Le montant du loyer doit respecter les plafonds de loyer des logements sociaux
- Les revenus du locataire doivent respecter les plafonds de ressources des logements sociaux
Possibilité de location après 6 ans
Après les six premières années, l’emprunteur est libre de louer son logement sans avoir à justifier de situations particulières. Il peut ainsi envisager de transformer son bien en investissement locatif, sous réserve de respecter les conditions générales de location applicables aux propriétaires bailleurs.
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