La tension sur le marché locatif se poursuit

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Depuis plusieurs années, le marché locatif ne cesse de se tendre et malheureusement, l’année 2023 n’échappe pas à la règle. Les derniers résultats du sondage de la Fédération Nationale de l’immobilier (FNAIM) montrent même que la tension locative a fait un bon par rapport à l’année dernière, notamment à cause de différents facteurs comme l’augmentation de la demande ou encore la difficulté à obtenir un prêt auprès des banques.

Que dit le sondage de la FNAIM ?

Selon une enquête réalisée auprès de 650 adhérents de la Fédération Nationale de l’immobilier, 73 % des professionnels notent une baisse conséquente du nombre des biens mis à la location en comparaison avec 2022. Près de la moitié des agences disposerait donc de moins de dix biens à proposer à la location, tandis qu’une agence sur dix n’en aurait déjà plus aucun. Cette situation s’explique notamment par la hausse de la demande par rapport à l’année dernière qui selon 66 % des personnes interrogées, aurait augmenté de plus de 23 %.

Quelle est concrètement la situation en France ?

Actuellement, le marché locatif fait face à une crise particulièrement complexe sur une bonne partie des villes, notamment en Provence-Alpes-Côte d’Azur. En effet, on observe dans cette région une demande en augmentation de 42 % alors que l’offre, elle, est en baisse de 43 %.

Les autres territoires subissent eux aussi le même phénomène comme en Nouvelle-Aquitaine par exemple, où la demande croît de 28 % alors que l’offre de logements a baissé de 38 %, mais aussi en Île-de-France, et plus précisément dans la région parisienne, où le marché continue de se tendre. Bien que cette situation ne soit pas une « surprise », la tension est encore plus forte que les années précédentes.  

Aucun territoire ne semble être épargné puisque l’on retrouve un tiers d’offres en moins dans une dizaine de métropoles comme Lyon, Toulouse, Nice ou encore Montpellier, et le constat est similaire dans les villes moyennes avec en supplément, une demande en hausse de 29 %.

Comment s’explique ce phénomène ?

Tout d’abord, l’accession à la propriété est devenue compliquée pour bon nombre de Français. En effet, entre les conditions d’emprunt qui se durcissent et les taux des crédits qui sont en hausse, il est aujourd’hui difficile d’obtenir un financement pour son bien immobilier. Malgré une revalorisation du taux d’usure effectuée tous les mois depuis février 2023 par la Banque de France, le marché des crédits reste toujours bloqué. Bien que l’objectif de cette pratique soit de le relancer, elle provoque automatiquement une augmentation des taux d’intérêts et donc du coût des emprunts.  

Ce phénomène à deux conséquences : premièrement, les potentiels acquéreurs n’arrivent plus à emprunter donc l’offre de biens sur le marché n’est plus renouvelée. Deuxièmement, les locataires ne parviennent plus à obtenir de crédit immobilier, ils restent donc plus longtemps en place et freinent la mobilité du parc.

Cependant ce n’est pas la seule raison, les nouvelles normes énergétiques imposées par le Gouvernement posent également problème. En effet, en accord avec la Loi Climat, les propriétaires devront respecter les nouvelles classes énergétiques s’ils veulent louer leur appartement.

À partir de 2025, ce seront donc les biens classés G qui seront interdits à la location, suivi de ceux classés F en 2028 et E en 2034. Entre le coût des travaux, le temps d’attente pour avoir un artisan afin de les réaliser et les délais qui se rapprochent de plus en plus, une bonne partie des propriétaires préfèrent revendre leur bien plutôt que de le mettre en location.

Dispositif Pinel : une opportunité de courte durée pour le marché locatif ?

En vigueur depuis 2014, la loi Pinel a été mise en place afin d’aider à la construction d’un parc immobilier neuf et accessible dans les zones tendues. Ce dispositif permet par la suite aux investisseurs de profiter notamment d’un avantage fiscal intéressant lorsqu’ils acquièrent un bien pour le louer.

En 2023, ils peuvent bénéficier d’une réduction d’impôts sur le montant de leur investissement qui varie en fonction de la durée choisie : 10,5 % pour 6 ans, 15 % pour 9 ans et 17,5 % pour 12 ans. Ces pourcentages augmentent si les acquéreurs respectent les nouvelles conditions de la loi Pinel +. Ils peuvent alors profiter d’une réduction à taux plein de 12 % sur 6 ans, de 18 % sur 9 ans et de 21 % sur 12 ans.

Cependant, bien que le dispositif ait été reconduit à plusieurs reprises, il devrait définitivement prendre fin d’ici 2025. Au vu de la tension actuelle du marché et des futures restrictions quant à la location de logements énergivores, les investisseurs ont tout intérêt à en profiter avant qu’il ne soit trop tard. En effet, dans le cadre de la loi Pinel, les biens mis en location disposent de nombreux avantages comme le fait de proposer des biens performants ainsi que des loyers plafonnés.

Ces biens représentent une vraie aubaine pour les investisseurs comme pour les locataires, puisqu’ils sont très recherchés et facilement loués. Le dispositif reste donc un atout de taille, notamment pour faire face à cette pénurie de logements. Les acquéreurs ont tout intérêt à se saisir de cette opportunité avant que celle-ci ne prenne fin.

Si vous souhaitez en savoir plus sur le dispositif Pinel et les avantages qui y sont liés, n’hésitez pas à vous rapprocher d’un conseiller Valority qui se chargera de répondre à toutes vos questions.

Sources :

  • https://www.journaldelagence.com/1339951-tension-sur-le-marche-locatif-la-penurie-de-logements-est-la
  • https://www.journaldunet.com/patrimoine/guide-des-finances-personnelles/1500063-taux-d-usure-nouvelle-augmentation-des-septembre-2023/