Généralement plus coûteux pour le locataire, le loyer moyen d’un logement meublé voit son écart de prix diminuer par rapport aux non meublés. La tendance s’est même dernièrement inversée dans certaines grandes villes françaises. En cause notamment, le contexte sanitaire actuel.
Meublé/Non meublé : une tendance qui s’inverse
Une étude récemment dévoilée par la plateforme « SeLoger » met en exergue une tendance nouvelle. L’écart moyen entre les loyers proposés sur des locations meublées et non meublées s’est réduit, voire même annulé dans certaines communes. Cet acteur du marché immobilier s’est en effet basé sur les annonces publiées sur sa plateforme au cours du mois d’avril 2021 et dresse un bilan inattendu. Au total, sur 40 villes de plus de 100.000 habitants analysées, 7 proposent en effet des loyers moyens supérieurs en location nue.
Dans quelles villes l’observe-t-on ?
L’inversement des prix s’observe à Nantes, Rennes, Brest, Montreuil, Argenteuil, Besançon et Amiens. L’un des plus gros écarts constaté se situe à Nantes avec une location meublée proposée à 663 € en moyenne, contre 712 € pour un logement loué nu. Cette différence conséquente en faveur du non meublé traduit surtout d’un statut-quo dans ces villes, comme à Amiens ou l’écart observé n’est que de 3 €.
Le meublé garde majoritairement la main
Cette nouvelle tendance ne s’observe pas partout et les loyers des logements meublés restent supérieurs pour bien d’autres grandes agglomérations françaises, comme à Lyon, Toulouse et Strasbourg. A titre d’exemple, un locataire paiera en moyenne 1.018 € pour un logement meublé à Lyon contre 865 € pour un non-meublé.
Le contexte sanitaire en cause
Pour comprendre ce phénomène, il est aussi important de bien cerner le contexte. Piliers des locations meublées, les résidences de services comme les établissements touristiques par exemple ont vu la demande décroître en raison du contexte sanitaire et des restrictions gouvernementales. En parallèle, les marchés des locations meublées et non meublées longues durées ne se sont pas détendus. Cela a toutefois suffi à sensiblement déséquilibrer le marcher.
À noter que la situation devrait toutefois revenir progressivement à la normale, avec la saison estivale qui approche, suivie de la rentrée universitaire à 100 % en présentiel. De bon augure pour un investissement locatif dans un meublé, avec une remontée des prix des loyers à prévoir.