Hausse généralisée des impôts locaux depuis 2007

augmentation taxes

Le montant des impôts locaux (taxe foncière et taxe d’habitation) fait l’objet d’une hausse spectaculaire depuis 2007, et ce sur l’ensemble de la France. On constate cependant des écarts de prix considérables selon les villes et les régions. Explications.

Une augmentation des impôts locaux sur toute la France

Alors que les prochaines élections municipales de 2014 approchent, l’heure est au bilan concernant les impôts locaux. Bien qu’ayant stagné en 2013, les impôts locaux en France atteignent des niveaux très hauts. Cela s’explique par une très forte augmentation de leurs taux, votés pendant le mandat 2008-2013 des municipalités. Entre 2008 et 2013, les impôts locaux ont augmenté chaque année, pour totaliser 10% d’augmentation sur la mandature, avec une augmentation d’environ 30% dans les grandes villes. Un record a été atteint pendant l’année 2009 avec 5,1% d’augmentation, et l’addition fut également salée en 2010 (+2,8%).

D’importantes disparités géographiques

Ces moyennes comprennent bien sûr des hausses limitées pour certaines communes, et des augmentations très importantes pour d’autres. C’est le cas par exemple de Paris, Marseille, Rennes, Nice, Le Mans, Saint-Denis et Clermont-Ferrand, qui, entre 2007 et 2013, ont augmenté le montant de leur taxe d’habitation de plus de 4% par an.
Ainsi, les taux de crédits régionaux et le prix du mètre carré sont loin d’être les seuls critères lorsqu’il s’agit d’investir dans l’immobilier : les impôts locaux sont un poste de dépense à prendre en considération. Dans des villes comme Nîmes, Montpellier, Grenoble ou Bordeaux, les impôts locaux excèdent les 1000 € par habitant. Le magazine « Challenges » a d’ailleurs réalisé un classement des villes où le montant des impôts locaux est le plus élevé :

impots-locaux-prix

De multiples raisons justifient cette hausse des impôts locaux

Les raisons de cette hausse de la fiscalité sont nombreuses. En 2009 et 2010, le plan de relance incitait les communes à investir alors que la réforme de la taxe professionnelle constituait pour elles un manque à gagner. Que ce soit pour financer des équipements, parce qu’elles avaient revu leur politique d’abattements, ou pour compenser le gel des dotations aux collectivités, les communes ont vu dans l’augmentation des impôts un de seuls moyens de financement possible. Mais les communes ne sont pas les seules responsables, car l’intercommunalité et le département ont aussi eu un rôle à jouer dans cette hausse, tout comme les transferts effectués entre collectivités sur la période 2007-2013.

Une chose est sûre : les prochaines municipales feront l’objet d’un débat sur la fiscalité.