Les banques vont-elles prêter de nouveau dans les prochains mois ?

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Avec l’arrivée de la fin d’année, une question cruciale se pose dans le secteur immobilier : les banques prêteront elles de nouveau ? La montée constante des taux d’intérêt immobiliers depuis plusieurs mois suscite des inquiétudes quant à l’accès au crédit pour les futurs emprunteurs. Les données récentes suggèrent que les conditions de prêt demeurent difficiles, mais certaines indications laissent entrevoir des perspectives d’amélioration à moyen terme.

La hausse inexorable des taux

Les taux d’intérêt ne cessent d’augmenter. Selon les indicateurs d’études d’Empruntis, les prêts à l’habitat ont augmenté de 20 à 25 points de base en moyenne début août. Les taux moyens sur 20 ans sont passés de 3,80 % début juillet à 4 % début août.

À titre de comparaison, ce même taux se situait à 1 % en début janvier 2022. Cette hausse s’inscrit dans le contexte de l’augmentation rapide des taux de refinancement pour les banques, suite à la décision de la Banque centrale européenne (BCE) d’augmenter ses taux directeurs.

Cependant, ces chiffres moyens cachent une diversité de taux selon les profils d’emprunteurs. Les différences de taux dépendent des revenus, de la banque sollicitée et du secteur géographique. Actuellement, la fourchette de taux pour un prêt sur 20 ans varie de 3,50 % à 5,10 %.

Des contraintes réglementaires et économiques

Plusieurs facteurs contribuent à ces conditions difficiles. Les critères du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF), qui plafonnent le taux d’endettement à 35 % et la durée d’emprunt à 25 ans, restreignent la capacité d’emprunt des ménages. De plus, l’augmentation du taux de rémunération du Livret A a incité les particuliers à déplacer leurs fonds vers ce produit, ce qui a pour effet de réduire les ressources financières disponibles pour les banques.

Cette situation amène les banques à augmenter les tarifs des prêts pour compenser. La nouvelle révision mensuelle du taux d’usure, établi à 5,33 % depuis le 1er août, a offert aux établissements prêteurs une certaine marge de manœuvre. Cependant, leur situation reste délicate car ce type de crédit ne génère pas suffisamment de rentabilité.

Des perspectives d'assouplissement à moyen terme

Malgré ce contexte difficile, certaines perspectives d’amélioration se dessinent à l’horizon. Plusieurs acteurs du secteur estiment qu’une légère augmentation de l’offre de crédit pourrait être observée à partir de septembre.

Certains grands réseaux nationaux pourraient revenir sur le marché, avec de nouvelles offres telles que des prêts bonifiés pour l’achat de biens neufs ou pour des travaux de rénovation énergétique. Cette évolution pourrait apporter un certain soulagement aux emprunteurs.

La trajectoire future des taux d'intérêt

Selon différents experts, les avis divergent. Certains estiment que les taux pourraient atteindre 5 % d’ici la fin de l’année ou début 2024, tandis que d’autres pensent qu’une stabilisation autour de 4 % est plus probable.

Dans un tel contexte de hausse, obtenir un prêt bancaire s’avère être une mission délicate pour les emprunteurs. Le rôle de société de courtage en crédit comme Max Cover prend alors tout son sens dans la recherche des meilleurs taux du marché.

 

Sources : Les échos – MySweetImmo – Empruntis