Dans un marché immobilier toujours aussi dynamique, les démarches relatives à l’obtention de crédits se multiplient, alors que les français ont épargné des sommes records en 2020. Pour répondre à la demande, les établissements de crédit étudient chaque dossier en tenant compte des directives du Haut Conseil de Stabilité Financière.
Aussi, la plus haute autorité de régulation des prêts a publié ses nouvelles recommandations dans le cadre d’un rapport publié il y a quelques semaines.
Compte-rendu.
Précisions relatives aux nouvelles conditions d’octroi
Avec un contexte marqué par la crise de la Covid-19, le HSCF appelle l’ensemble des établissements prêteurs à la prudence.
Parmi les recommandations à retenir, le taux d’effort pour un emprunt immobilier passe de 33 % à 35 %. Rappelons que ce taux constitue la part maximale de vos dépenses récurrentes tous les mois, par rapport à l’ensemble de vos revenus.
Peuvent être pris en compte dans ces dépenses :
- Votre échéance mensuelle liée au crédit, qui tient compte de l’assurance emprunteur.
- Vos autres crédits en cours.
En parallèle, les revenus peuvent par exemple correspondre à votre salaire ainsi que vos recettes tirées d’un investissement locatif.
Un dispositif resserré
La durée maximale des crédits ne doit pas dépasser 25 ans, cumulables avec un délai supplémentaire de 2 ans. Ce dernier doit correspondre à un « différé d’amortissement dans des cas où la date d’entrée en jouissance du bien est décalée par rapport à l’octroi du crédit » précise le communiqué.
Le HCSF fait également savoir que les personnes qui souhaitent acheter leur résidence principale bénéficieront de plus de clémence pour leur dossier. La part réservée pour l’octroi de crédits qui ne respectent pas les taux d’effort passe de 75 % à 80 % pour l’achat d’une résidence principale. Cette tranche devra en outre être constituée d’au moins 30 % de primo-accédants.
À noter toutefois que les opérations de renégociations et rachats de crédit ne pourront permettre de participer à la diminution du taux d’effort.
En substance, l’organisme de régulation des activités bancaires se satisfait des dernières recommandations en date. Il précise que depuis plusieurs mois, « la production de crédits immobiliers s’est poursuivie à un rythme élevé et sur des bases plus saines ». Enfin, une nouvelle recommandation est prévue pour l’été 2021. Elle devrait permettre de « pérenniser les évolutions déjà observées » indique le communiqué.